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23e jour: À qui demande-t-on encore de tendre l'autre joue?

Je souhaite ici répondre publiquement à un message que j’ai reçu :(voir l'image)

Je vous avoue que ce message m’a d’abord sincèrement dérangée. Je me questionnais sur le pourquoi de cette volonté de se présenter en déléguation à une réunion qui ne les intéressait certes nullement, considérant tout le soin qu’elles ont pris à ridiculer mes propos jour après jour.

Elles se décrivent « belles femmes, parfumées, coiffées, maquiléées et joliement habillées ». Personnellement sachant que l’habit ne fait pas le moine, et ayant découvert leur nature par leurs propos de ces dernières semaines, je trouve la situation très particulière, voir ridicule.

Je vous partage donc mes pensées :

De un, ces personnes ne sont pas invitées. Ceci a été clairement signifié dans notre invitation lorsque nous avons spécifié demander à ce que les gens à l’esprit ouvert se présente. Ces personnes ont déjà démontré avoir une idée claire et nette. Elles ont le droit de l’avoir, elles ont le droit de dire non.

De deux, outre le fait qu’humainement je trouve regrettable que l’on s’adresse à moi ainsi, cachant à peine une provocation bien cherchée, je trouve encore plus regrettable que ces personnes ne comprennent pas que leur attitude n’est pas une « opposition » à l’AÉMFQ ou encore à « Madame D’Amours », mais bien une opposition irrespectueuse pour les éducatrices qui ont demandé à nous rencontrer.

De trois, en Montérégie des membres du syndicat sont allés jusqu’à faire des menaces à des collègues. Nous avons dû prévenir la police. Celle-ci a jugé la situation suffisamment critique pour décider de rester à la porte pendant tout l’accueil. Je suis divisée entre ma responsabilité d’offrir une rencontre paisible et conviviale aux éducatrices et celle de refuser à jouer le jeu de l’intimidation. Et sincèrement ce genre de jeu est nuisible au rendement de toute rencontre. Mais, je comprends aussi que c’est le but recherché, les éducatrices le comprendront-elles ?

De quatre, on fait de la personnalisation dans les débats, j’ai même lu sur leur page un texte issu d’un site syndical soulignant mon implication personnelle dans les campagnes électorales de mon ami député de La Peltrie Éric Caire. Celui-ci par choix personnel a été membre de l’ADQ, a été indépendant et est aujourd’hui membre de la Coalition Avenir Québec. Cette coalition souhaite et propose du changement, dont un, en défaveur des syndicats. Je ne suis donc pas surprise que ceux-ci en soient offensés. Mais pourquoi est-on si rébarbatifs aux changements ? Les syndicats ont-ils compris que leur appui global est en diminution ?

De cinq, tout en espérant qu’au fil du temps des personnes pourrient témoigner que je suis une femme de coeur, solidaire, respectueuse et sensible à ce que les éducatrices vivent au quotidien, quotidien que j’ai vécu et connu personnellement, j’avoue humblement ne pas être encore assez généreuse ou innocente pour volontairement tendre l’autre joue.

En conclusion mesdames vous n’êtes pas les bienvenues. Ce n’est pas un droit d’assister à nos rencontres, c’est un privilège que nous vous offrons et nous avons tous les droits d’en fixer le cadre et les règles. Et rappelez-vous dans un pays démocratique, vous avez, par contre, tous les droits de dire non et d’être absente.

De plus connaissez-vous le dicton « Parlez-en en bien, parlez-en mal, mais parlez-en ! » Qui êtes-vous vraiment en train de servir ? L’AÉMFQ par une publicité négative qui souvent est plus efficace que l’inverse ou votre objectif à vouloir que l’on disparaisse. Un petit conseil mesdames, si tel est votre objectif, réévaluez votre stratégie. À moins bien sur, que le bilan syndical vous inquiète au point de savoir que vos collègues veulent un changement.

Mon point de vue personnel face au syndicat est tout simple. Je reconnais la nécessité passée des syndicats comme redresseur de tords et comme acteur d’équilibre entre les forces. Le seul problème est que je considère que maintenant les syndicats sont plus corporatifs que réellement au service de leurs membres. Ils crieront que c’est faux. Ils auront raison, selon leur point de vue. J’ai raison considérant l’angle dans lequel je regarde les choses. Mais, moi et d’autres avons le droit de regarder dans une autre direction.

À l’inverses des fanatiques syndicaux, car tous ne le sont pas heureusement, je leur donne le droit de penser et de faire ce qu’ils veulent. Je revendique seulement le droit de penser différemment et d’être respectée. Le respect est une composante de la démocratie non ?

Je vais terminer en me permettant une petite critique stratégique. À ces personnes du Contre L’AÉMFQ, qui critique tant notre légitimité, ont-elles reçu un mandat pour être l’avocat du diable de toutes mes paroles ? Si oui, de qui ? Qui aspire tant à la transparence. Et à mon tour d’être sceptique mesdames.


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