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6e jour: Qu'est-ce qu'un syndicat?

Cette question a été pour nous, dans les dernières années, un sujet de réflexion important. J’ai personnellement suivi des cours universitaires sur le sujet ainsi que sur le processus de négociation d’une convention collective pour être à même de mieux comprendre ce milieu. Qu’est-ce un syndicat ? Qu’est-ce qui doit motiver une vie associative ? Quel est le modèle idéal ?

Sachons que le syndicalisme de métier est apparut au Québec au début du 19esiècle. Ne voulant point faire ici un cours sur toute l’histoire du syndicalisme, je me permettrai de dire qu’il nous est tout de même possible d’en voir l’évolution et ses transformations et j’ose espérer en tirer des leçons.

En 1936, la première mention des objectifs de ces syndicats est fournie par le syndicat des imprimeurs soulignant leur volonté de discuter des questions salariales avec les employeurs. Ils voulaient la bonne entente entre les partons et les employés, une échelle salariale, empêcher une compétition déloyale, d’instruire ses membres et aider les familles dans la maladie.

Cette première définition évolua bien sûr. Au Canada le syndicalisme social s’est fort développé par le rôle important de l’État dans le développement de l’économie politique et son influence sur les syndicats. Et, comme l’action en milieu de travail ne semble pas suffire pour assurer la dignité au travail et assurer une certaine amélioration des conditions des salariés, l’action politique restera essentielle.

C’est probablement parce que les syndicats désirent toujours obtenir plus par rapport à la mission sociale qu’ils se sont donnée, bien au-delà du bien de leurs propres membres, qu’aujourd’hui beaucoup de personne ont l’impression que le balancier est déséquilibré à un point tel que l’on craint quelques fois le pire. D’ailleurs depuis quelques années, les partis politiques, à tour de rôle, commencent à exprimer le souhait d’un redressement. Une grande partie de la population le pense également.

Mais, vouloir obtenir plus pour ses membres est à mon avis tout à fait légitime. Ma question personnelle, peuvent-ils le faire dans une vision d’ensemble sans laisser tomber les intérêts de quelques membres par rapport à d’autres ? Cette question se pose lorsque l’on prend le pouls de la mission globale qu’ils se sont donnés et de la diversité des membres à l’intérieur d’un syndicat ou d’une Fédération.

Donc, pour moi, le fond de la question en cette période de maraudage est « quel serait le meilleur modèle pour les éducatrices en milieu familial ? » Doit-on leur offrir encore le même éternel modèle ou permet-on aux éducatrices de définir un modèle adapté aux années 2013 qui pourraient oser croire traverser les prochaines années économiques et sociales ? Pourraient-elles espérer un modèle plus près de leurs propres aspirations liées à un statut bien méconnu pour le monde syndical, le statut de travailleur autonome ?

Sauriez-vous nous décrire ce que vous aspirez d’un syndicat de travailleurs autonomes dans le monde des services éducatifs à l’enfance


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