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La vérité appartient-elle à quelqu'un?

Comme vous le savez, hier j’étais en commission parlementaire sur le projet de loi #39 « Loi sur les régimes volontaires d’épargne retraite ».


J’ai eu le plaisir d’écouter Monsieur Michel Arsenault présidente de la FTQ. Tout d’abord laissez moi vous partager que j’ai trouvé particulièrement révélateur que madame la Ministre Agnès Maltais le nomme « Monsieur le président », lapsus que Monsieur le Député de Verdun, monsieur Gontrain a repris d’ailleurs. En commission parlementaire, il y a déjà un « Monsieur le président » qui préside selon les lois de l’assemblée. Certes, ce monsieur Arsenault semble très très respecté par nos élus.


Tellement, que je souhaite vous partager mes réflexions sur deux déclarations entendues lors de cette présentation. M. Arsenault a déclaré « les astres semblent enlignés pour la réalisation de cet objectif », déclaration qui a reçu l’approbation de Madame la ministre. Cette réalisation que j’ai personnellement attribuée à une meilleure protection contre la retraite. Monsieur Arsenault a d’ailleurs avoué qu’au début de son implication syndicale chez les Métallots, il a forcé les travailleurs à adopter un plan d’épargne retraite. Les travailleurs n’en voulaient pas à cette époque. Mais il déclare qu’aujourd’hui ces mêmes travailleurs lui en sont très reconnaissants.


La deuxième déclaration que j’ai entendu qui me laisse perplexe a été faite par une collègue de Monsieur Arsenault. Elle disait » L’éducation syndicale marche, c’est mieux que la police! ».


Sur ce, voilà ma réflexion personnelle : quoique je reconnaisse que toutes les personnes présentes entendues lors de mon passage à la Commission parlementaire avaient un souci réel pour le bien des Québécois, je me questionne à savoir qui a le droit de « déterminer le bien » ?


Où s’arrête la ligne de la légitimité des uns par rapport aux autres ? Devons-nous comprendre que les Québécois ne sont que les enfants en phase d’apprentissage et que l’État est le parent bienveillant ? Et comme les enfants, nos choix, nos goûts tout comme nos aspirations doivent recevoir la permission du parent ? Il y a des tonnes de loi pour protéger les enfants… il y a des tonnes de loi que les Québécois doivent suivre… L’État fait-elle un travail de bon parent ou de parent surprotecteur ?


Je conclus en me posant la question suivante : où est la ligne entre les droits individuels et celle des droits collectifs ? Et si à force de perdre des droits, nous perdions aussi nos responsabilités ?

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